Jean-Baptiste, jeune père de famille.
Il y a 15 jours, je me suis fait une entorse au genou. Ma femme m'accompagne aux urgences. Une fois sur place, je suis emmené dans un fauteuil roulant et l'on me dit qu'elle ne peut pas m'accompagner parce que je vais être ausculté dans un box pour deux personnes. Ah bon !
En entrant dans cette pièce, je découvre mon collègue d'infortune. Il a le visage tuméfié avec de nombreux points de suture. Aussitôt, je "sens" de façon très forte qu'il va se passer quelque chose. Lire la suite
Je demande donc à l'Esprit Saint de m'aider à trouver les bons mots. Qui sait si ce monsieur n'est pas enfin mon "aimer et servir" ? (Ca m'est venu comme ça, de façon un peu "brutale").
J'entame la conversation, je lui demande comment il a fait son compte. "Le mur n'a pas voulu reculer", me dit-il non sans humour. Il est là depuis la veille. Routier à la retraite, il est dans un trou perdu. L'alcoolisme, sans aucun doute. Je lui dis qu'il y a quelqu'un qui l'aime plus que tout. Que si Dieu l'a protégé jusqu'ici avec son camion, ce n'est pas un hasard. J'évite de lui faire la morale. Il me dit qu'il est seulement baptisé, que Dieu lui fait ni chaud ni froid, mais que cela ne le dérange pas non plus d'en parler.
Un médecin arrive et lui recommande de limiter sa consommation... "Je vais y réfléchir", répond-il. Il lui explique qu'il est bien seul dans son village et que selon lui, les 3/4 des autres habitants sont dans le même cas que lui...
On reprend ensuite notre discussion. Il me raconte qu'il est parisien d'origine. Je lui pose des questions sur sa famille. Deux enfants qui ne viennent jamais le voir, divorcé depuis 30 ans... à cause de la route, me dit-il. Au bout d'un moment, je lui propose : "vous savez, si vous vous ennuyez, là où vous êtes, je serais content de venir vous rendre visite de temps en temps".
Il me répond "pourquoi pas, c'est toujours sympa de causer !". Le courant passe. On m'emmène faire une radio. Je dis au médecin qui m'accompagne : "quelle vacherie, cet alcoolisme". Il me répond "on en a beaucoup, ici, si vous saviez...". Et je me dis : "mais que faisons-nous pour eux ?".
De retour dans le box, une autre 'idée' me vient : il faut vraiment que je fasse quelque chose pour lui, passer des mots aux actes, tout de suite, concrètement. "Seigneur, aide-moi !" Et l'occasion se présente "toute seule" un peu plus tard : outre le fait qu'il n'a plus rien à se mettre car ses vêtements de la veille étant maculés de sang - l'hôpital va y pourvoir - c'est très compliqué pour lui de rentrer chez lui. Personne pour venir le chercher et s'il prend un transport en commun, il devra marcher au moins 2 kilomètres pour rentrer chez lui...
Il explique cela aux infirmières, très embêtées à l'idée de le laisser repartir tout seul. Alors je comprends : c'est à moi de le ramener. Je lui propose. Il est enchanté. Une infirmière arrive. Il lui dit fièrement : "ce monsieur me propose de me ramener". J'essaye de garder un air détaché... surtout que c'est mon épouse qui va conduire. :-)
Nous reprenons notre conversation, je lui parle de mon travail, de notre super paroisse. Il ne reste plus qu'à ce que l'assistante sociale, qu'il devait voir, arrive, car en ce qui me concerne je peux maintenant partir, et ma femme attend dehors depuis déjà 2 heures...
Cinq minutes plus tard voici l'assistante, il lui annonce qu'il faut se dépêcher car "ce monsieur me ramène". Je dis à mon nouvel ami que je l'attends dehors : l'assistance sociale me sert alors la main comme si j'avais rendu un grand service à toute la nation !!! (J'aurais presque pu lui dire : bah non, ça s'appelle juste Aimer & servir, c'est tout simple, si vous voulez participer... :-) )
Finalement, ravi d'avoir été raccompagné en 20 minutes, devant sa petite maison, il me sert une poignée de main pleine de reconnaissance, en me regardant droit dans les yeux, et il me dit simplement "merci". Je lui promets de revenir, il sait que je tiendrai parole, et il me laisse son numéro de portable.
Hier, je lui ai proposé par texto de venir au goûter paroissial pour la Sainte Thérèse, il m'a rappelé pour me dire qu'il était d'accord. Il est même prêt à venir en train et nous irons le chercher à la gare... Par contre, il n'est pas encore prêt pour suivre toute une messe...
Sainte Thérèse est une bonne entremetteuse au ciel, n'est-ce pas ?
Bref, voilà, le Seigneur m'a trouvé mon "Aimer & servir" et ça me remplit de joie !
Récemment, Jacques me demandait de le tenir au courant de mon rendez-vous à l'hôpital ce matin... (qui d'ailleurs n'était pas très bon, vu que je suis encore prolongé de 15 jours d'arrêt maladie !). Je me dis alors que c'est quand même formidable ce que le Seigneur fait : il l'invite lui-même à avoir de la compassion pour moi, pauvre évangélisateur pécheur !!!
Dire que je voyais un peu A&S comme un truc où il y a le superman catho bien en forme et le pauvre type... là c'est l'inverse, Louis est déjà rétabli, pas moi ! Vraiment dingue, ce truc !
Il y a 15 jours, je me suis fait une entorse au genou. Ma femme m'accompagne aux urgences. Une fois sur place, je suis emmené dans un fauteuil roulant et l'on me dit qu'elle ne peut pas m'accompagner parce que je vais être ausculté dans un box pour deux personnes. Ah bon !
En entrant dans cette pièce, je découvre mon collègue d'infortune. Il a le visage tuméfié avec de nombreux points de suture. Aussitôt, je "sens" de façon très forte qu'il va se passer quelque chose. Lire la suite
Je demande donc à l'Esprit Saint de m'aider à trouver les bons mots. Qui sait si ce monsieur n'est pas enfin mon "aimer et servir" ? (Ca m'est venu comme ça, de façon un peu "brutale").
J'entame la conversation, je lui demande comment il a fait son compte. "Le mur n'a pas voulu reculer", me dit-il non sans humour. Il est là depuis la veille. Routier à la retraite, il est dans un trou perdu. L'alcoolisme, sans aucun doute. Je lui dis qu'il y a quelqu'un qui l'aime plus que tout. Que si Dieu l'a protégé jusqu'ici avec son camion, ce n'est pas un hasard. J'évite de lui faire la morale. Il me dit qu'il est seulement baptisé, que Dieu lui fait ni chaud ni froid, mais que cela ne le dérange pas non plus d'en parler.
Un médecin arrive et lui recommande de limiter sa consommation... "Je vais y réfléchir", répond-il. Il lui explique qu'il est bien seul dans son village et que selon lui, les 3/4 des autres habitants sont dans le même cas que lui...
On reprend ensuite notre discussion. Il me raconte qu'il est parisien d'origine. Je lui pose des questions sur sa famille. Deux enfants qui ne viennent jamais le voir, divorcé depuis 30 ans... à cause de la route, me dit-il. Au bout d'un moment, je lui propose : "vous savez, si vous vous ennuyez, là où vous êtes, je serais content de venir vous rendre visite de temps en temps".
Il me répond "pourquoi pas, c'est toujours sympa de causer !". Le courant passe. On m'emmène faire une radio. Je dis au médecin qui m'accompagne : "quelle vacherie, cet alcoolisme". Il me répond "on en a beaucoup, ici, si vous saviez...". Et je me dis : "mais que faisons-nous pour eux ?".
De retour dans le box, une autre 'idée' me vient : il faut vraiment que je fasse quelque chose pour lui, passer des mots aux actes, tout de suite, concrètement. "Seigneur, aide-moi !" Et l'occasion se présente "toute seule" un peu plus tard : outre le fait qu'il n'a plus rien à se mettre car ses vêtements de la veille étant maculés de sang - l'hôpital va y pourvoir - c'est très compliqué pour lui de rentrer chez lui. Personne pour venir le chercher et s'il prend un transport en commun, il devra marcher au moins 2 kilomètres pour rentrer chez lui...
Il explique cela aux infirmières, très embêtées à l'idée de le laisser repartir tout seul. Alors je comprends : c'est à moi de le ramener. Je lui propose. Il est enchanté. Une infirmière arrive. Il lui dit fièrement : "ce monsieur me propose de me ramener". J'essaye de garder un air détaché... surtout que c'est mon épouse qui va conduire. :-)
Nous reprenons notre conversation, je lui parle de mon travail, de notre super paroisse. Il ne reste plus qu'à ce que l'assistante sociale, qu'il devait voir, arrive, car en ce qui me concerne je peux maintenant partir, et ma femme attend dehors depuis déjà 2 heures...
Cinq minutes plus tard voici l'assistante, il lui annonce qu'il faut se dépêcher car "ce monsieur me ramène". Je dis à mon nouvel ami que je l'attends dehors : l'assistance sociale me sert alors la main comme si j'avais rendu un grand service à toute la nation !!! (J'aurais presque pu lui dire : bah non, ça s'appelle juste Aimer & servir, c'est tout simple, si vous voulez participer... :-) )
Finalement, ravi d'avoir été raccompagné en 20 minutes, devant sa petite maison, il me sert une poignée de main pleine de reconnaissance, en me regardant droit dans les yeux, et il me dit simplement "merci". Je lui promets de revenir, il sait que je tiendrai parole, et il me laisse son numéro de portable.
Hier, je lui ai proposé par texto de venir au goûter paroissial pour la Sainte Thérèse, il m'a rappelé pour me dire qu'il était d'accord. Il est même prêt à venir en train et nous irons le chercher à la gare... Par contre, il n'est pas encore prêt pour suivre toute une messe...
Sainte Thérèse est une bonne entremetteuse au ciel, n'est-ce pas ?
Bref, voilà, le Seigneur m'a trouvé mon "Aimer & servir" et ça me remplit de joie !
Récemment, Jacques me demandait de le tenir au courant de mon rendez-vous à l'hôpital ce matin... (qui d'ailleurs n'était pas très bon, vu que je suis encore prolongé de 15 jours d'arrêt maladie !). Je me dis alors que c'est quand même formidable ce que le Seigneur fait : il l'invite lui-même à avoir de la compassion pour moi, pauvre évangélisateur pécheur !!!
Dire que je voyais un peu A&S comme un truc où il y a le superman catho bien en forme et le pauvre type... là c'est l'inverse, Louis est déjà rétabli, pas moi ! Vraiment dingue, ce truc !
Nicolas, jeune professionnel.
Lorsque j’ai fait, il y a bientôt un an, mon engagement Aimer et Servir, je ne savais pas spontanément qui choisir comme personne dans le besoin. Et puis, dans la prière j’ai compris que le Seigneur me confiait tout simplement ma grand-mère, veuve depuis quelques mois. Au départ, je m’étais imaginé choisir le SDF de mon quartier ou un paroissien malade mais j’ai compris que« mon prochain » était d’abord ma grand-mère devenue très vulnérable depuis le départ au Ciel de mon grand-père…
Voilà donc 10 mois que je vais très régulièrement lui rendre visite, pour un repas, un goûter ou tout simplement dans la journée gratuitement. Au début, je lui demandais si elle avait besoin que je l’aide pour une tâche précise. Avec beaucoup de simplicité elle me disait ce qui lui rendrait service : une course, réparer sa machine à laver, l’aider à préparer le repas, aller chercher le courrier ou poster une lettre. Aujourd’hui, je n’ai même plus besoin de lui proposer, elle me demande les choses tout naturellement. Au cours de ces derniers mois nos rapports se sont transformés. Je n’étais pas tellement proche d’elle auparavant et aujourd’hui notre relation s’est considérablement renforcée. Je me rends bien compte qu’au delà des liens affectifs naturels qui nous liaient, un lien plus grand et plus fort s’est établi entre nous, le lien de la Charité. Quelle joie que celui du don !!
Aimer et Servir est une mission toute simple qui ne vient pas se substituer à mes différents engagements quotidiens. Il est un fil conducteur dans ma vie de tous les jours. Ma chère grand-mère a pris une place plus importante dans mon quotidien, je prie pour elle, je lui rends visite et l’appelle de temps en temps. Je réalise combien un don en entraine d’autres. Le Seigneur m’a confiée particulièrement une personne, non pour ne penser qu’à elle et ne servir qu’elle, bien au contraire. Mon engagement me pousse à m’ouvrir et à me donner d’avantage.
Souvent, par idéalisme, on s’imagine s’engager dans une association ou partir à l’autre bout du monde pour servir les plus pauvres, projets nobles mais pas toujours réalisables par manque de temps ou parce que notre situation familiale et professionnelle ne nous le permet pas. On peut donc avoir tendance à se décourager et à se dire que la charité en actes c’est pour les autres. Aimer et Servir me fait comprendre que servir son prochain est quelque chose de tout simple et accessible à tous peu importe sa situation personnelle. Cet engagement me booste au quotidien et m’entraine à la suite du Christ Serviteur.
Imaginons maintenant que chaque chrétien s’engage concrètement à aimer et servir une personne dans le besoin… le monde s’enflammerait ! "Le bien est aussi contagieux, et plus rayonnant que le mal. Organisons l'épidémie de la charité." ! Raoul Follereau.
Lorsque j’ai fait, il y a bientôt un an, mon engagement Aimer et Servir, je ne savais pas spontanément qui choisir comme personne dans le besoin. Et puis, dans la prière j’ai compris que le Seigneur me confiait tout simplement ma grand-mère, veuve depuis quelques mois. Au départ, je m’étais imaginé choisir le SDF de mon quartier ou un paroissien malade mais j’ai compris que« mon prochain » était d’abord ma grand-mère devenue très vulnérable depuis le départ au Ciel de mon grand-père…
Voilà donc 10 mois que je vais très régulièrement lui rendre visite, pour un repas, un goûter ou tout simplement dans la journée gratuitement. Au début, je lui demandais si elle avait besoin que je l’aide pour une tâche précise. Avec beaucoup de simplicité elle me disait ce qui lui rendrait service : une course, réparer sa machine à laver, l’aider à préparer le repas, aller chercher le courrier ou poster une lettre. Aujourd’hui, je n’ai même plus besoin de lui proposer, elle me demande les choses tout naturellement. Au cours de ces derniers mois nos rapports se sont transformés. Je n’étais pas tellement proche d’elle auparavant et aujourd’hui notre relation s’est considérablement renforcée. Je me rends bien compte qu’au delà des liens affectifs naturels qui nous liaient, un lien plus grand et plus fort s’est établi entre nous, le lien de la Charité. Quelle joie que celui du don !!
Aimer et Servir est une mission toute simple qui ne vient pas se substituer à mes différents engagements quotidiens. Il est un fil conducteur dans ma vie de tous les jours. Ma chère grand-mère a pris une place plus importante dans mon quotidien, je prie pour elle, je lui rends visite et l’appelle de temps en temps. Je réalise combien un don en entraine d’autres. Le Seigneur m’a confiée particulièrement une personne, non pour ne penser qu’à elle et ne servir qu’elle, bien au contraire. Mon engagement me pousse à m’ouvrir et à me donner d’avantage.
Souvent, par idéalisme, on s’imagine s’engager dans une association ou partir à l’autre bout du monde pour servir les plus pauvres, projets nobles mais pas toujours réalisables par manque de temps ou parce que notre situation familiale et professionnelle ne nous le permet pas. On peut donc avoir tendance à se décourager et à se dire que la charité en actes c’est pour les autres. Aimer et Servir me fait comprendre que servir son prochain est quelque chose de tout simple et accessible à tous peu importe sa situation personnelle. Cet engagement me booste au quotidien et m’entraine à la suite du Christ Serviteur.
Imaginons maintenant que chaque chrétien s’engage concrètement à aimer et servir une personne dans le besoin… le monde s’enflammerait ! "Le bien est aussi contagieux, et plus rayonnant que le mal. Organisons l'épidémie de la charité." ! Raoul Follereau.
Elisabeth, retraitée :
Lors d’un week-end fraternel, nous a été projeté la belle vidéo d’Aimer & Servir dans laquelle on nous parle du "Missionnaire et son Binôme l’Esprit Saint". J'ai trouvé cela génial !
Il nous a été proposé, avec une grande douceur de faire une démarche devant le Saint- Sacrement. J'étais tiraillée, j’étais très tentée et j’avais peur aussi, cela ne semblait pas pour moi, j'avais peur des conséquences : le Seigneur allait-il trop me demander, je ne m'en sentais pas capable et je ne voyais pas ce qu'il fallait faire pratiquement et pour quelle personne?
Le prêtre qui était avec nous m'a totalement tranquillisée : "Ce n'est pas obligatoire et ce n'est peut-être pas le moment". D’où aucune démarche devant le Saint Sacrement ce jour et un retour paisible à la maison. Quelle douceur de la part du Seigneur qui sait attendre que je "m’apprivoise". Mais le Seigneur est trop fort : je suis troublée par la rapidité délicate du Seigneur pour me venir en aide.
Dès le lundi matin, lors de ma prière personnelle, j'ai dit le Veni Creator (je ne le disais pas souvent et j'invoquais peu l'Esprit Saint dans ma prière personnelle) et à l'instant, m’est venu à l’esprit le prénom d'une de mes voisines : Annette, âgée et connue comme cliente quand j'étais son pharmacien. Alors, j'ai prié pour elle, et j’ai dit à Binôme Esprit Saint : « Si c'est de Toi et que Tu le veux : montre-moi ce que je dois faire. »
La "Providence" a répondu : une amie m'a téléphoné et toutes les conditions matérielles pour que je me rende chez Annette se trouvaient favorables : proximité, temps disponible et lien avec sa santé.
« BINÔME t'es trop fort et en plus Tu me laisses le choix » pensais-je, donc la « Providence » m'a donné l'occasion de lui rendre une belle visite ce lundi après-midi chez elle : Annette m'a annoncé que le lendemain mardi elle rentrait à l’hôpital pour une intervention chirurgicale avec suspicion de récidive de cancer : je lui ai tout de suite dit que je prierai pour cette hospitalisation et pour elle, chaque jour. Le Seigneur m'a ainsi aidée à m'engager pour Lui, à Le retrouver dans la prière à travers elle. C'est simple avec BINÔME : Il enlève ma peur et c'est Lui qui fait et forcément au bon moment pour Annette (maintenant je l'appelle Annette) et pour moi.
Je peux vous dire que BINÔME ESPRIT SAINT - c'est désormais le nom que je donne à l’Esprit-Saint - est devenu pour moi QUELQU'UN, c'est mon binôme et je suis son binôme avec une proximité surnaturelle : je Lui dis: je ne sais pas comment prier, je ne sais pas ce que je dois dire ou faire, et ainsi, c'est super car je lui donne tout, c'est à Lui. Et forcément, le résultat Lui appartient.
Voici des fioretti :
- intervention chirurgicale sans problème malgré son âge (plus de 80 ans) et pas de cancer.
- Binôme m'a procuré l'occasion de demander à notre diacre de lui porter la Sainte Communion (Annette n'osait pas le demander, sa grande humilité m'édifie)
- elle m'a dit qu'elle prie chaque jour pour moi (quel coup de pousse par BINÔME)
- ne sachant pas trop quel service lui rendre, j'ai été "invitée" pour l'assister lors d'une expertise technique dans sa maison (BINÔME t'es trop doué : merci !)
- Binôme m'a donné ce cadeau immense : donner Jésus lors de l’Eucharistie ce dimanche à Annette qu'Il m'a confiée. Quelle joie indicible.
Lors d’un week-end fraternel, nous a été projeté la belle vidéo d’Aimer & Servir dans laquelle on nous parle du "Missionnaire et son Binôme l’Esprit Saint". J'ai trouvé cela génial !
Il nous a été proposé, avec une grande douceur de faire une démarche devant le Saint- Sacrement. J'étais tiraillée, j’étais très tentée et j’avais peur aussi, cela ne semblait pas pour moi, j'avais peur des conséquences : le Seigneur allait-il trop me demander, je ne m'en sentais pas capable et je ne voyais pas ce qu'il fallait faire pratiquement et pour quelle personne?
Le prêtre qui était avec nous m'a totalement tranquillisée : "Ce n'est pas obligatoire et ce n'est peut-être pas le moment". D’où aucune démarche devant le Saint Sacrement ce jour et un retour paisible à la maison. Quelle douceur de la part du Seigneur qui sait attendre que je "m’apprivoise". Mais le Seigneur est trop fort : je suis troublée par la rapidité délicate du Seigneur pour me venir en aide.
Dès le lundi matin, lors de ma prière personnelle, j'ai dit le Veni Creator (je ne le disais pas souvent et j'invoquais peu l'Esprit Saint dans ma prière personnelle) et à l'instant, m’est venu à l’esprit le prénom d'une de mes voisines : Annette, âgée et connue comme cliente quand j'étais son pharmacien. Alors, j'ai prié pour elle, et j’ai dit à Binôme Esprit Saint : « Si c'est de Toi et que Tu le veux : montre-moi ce que je dois faire. »
La "Providence" a répondu : une amie m'a téléphoné et toutes les conditions matérielles pour que je me rende chez Annette se trouvaient favorables : proximité, temps disponible et lien avec sa santé.
« BINÔME t'es trop fort et en plus Tu me laisses le choix » pensais-je, donc la « Providence » m'a donné l'occasion de lui rendre une belle visite ce lundi après-midi chez elle : Annette m'a annoncé que le lendemain mardi elle rentrait à l’hôpital pour une intervention chirurgicale avec suspicion de récidive de cancer : je lui ai tout de suite dit que je prierai pour cette hospitalisation et pour elle, chaque jour. Le Seigneur m'a ainsi aidée à m'engager pour Lui, à Le retrouver dans la prière à travers elle. C'est simple avec BINÔME : Il enlève ma peur et c'est Lui qui fait et forcément au bon moment pour Annette (maintenant je l'appelle Annette) et pour moi.
Je peux vous dire que BINÔME ESPRIT SAINT - c'est désormais le nom que je donne à l’Esprit-Saint - est devenu pour moi QUELQU'UN, c'est mon binôme et je suis son binôme avec une proximité surnaturelle : je Lui dis: je ne sais pas comment prier, je ne sais pas ce que je dois dire ou faire, et ainsi, c'est super car je lui donne tout, c'est à Lui. Et forcément, le résultat Lui appartient.
Voici des fioretti :
- intervention chirurgicale sans problème malgré son âge (plus de 80 ans) et pas de cancer.
- Binôme m'a procuré l'occasion de demander à notre diacre de lui porter la Sainte Communion (Annette n'osait pas le demander, sa grande humilité m'édifie)
- elle m'a dit qu'elle prie chaque jour pour moi (quel coup de pousse par BINÔME)
- ne sachant pas trop quel service lui rendre, j'ai été "invitée" pour l'assister lors d'une expertise technique dans sa maison (BINÔME t'es trop doué : merci !)
- Binôme m'a donné ce cadeau immense : donner Jésus lors de l’Eucharistie ce dimanche à Annette qu'Il m'a confiée. Quelle joie indicible.
Olivier, marié
Le Seigneur m’a appelé dans Sa Mission « Aimer & Servir » alors que j’allais à la Messe un matin de la semaine. Il pleuvait averse et j’étais bien content d’être dans ma voiture. J’arrive prés de l’église et cherche une place. On n’y voyait pas grand-chose tellement la pluie était forte. Là, une place à côté des containers à poubelles. Et le Seigneur m’attendait, Il était là pour me donner ma « sœur privilégiée ». Je vois une femme assise sous la pluie, comme sans défense face aux éléments. Acceptant d’être trempé près des poubelles, son domicile sans toit. Je suis toujours dans ma voiture, à l’arrêt, comme un peu camouflé par l’eau qui ruisselle sur mon pare-brise. Elle est derrière ma portière. Mon cœur bas un peu plus vite. Un frisson me traverse, j’ai froid pour elle. Je décide de sortir et en prenant l’occasion de lui donner une pièce, je lui dis simplement « bonjour » et elle me sourie sous cette pluie qui m’a déjà trempé. Oui Seigneur c’est elle ma « sœur choisie ». Comme elle est forte et pourtant si fragile. Je veux l’aimer et la servir, donne-moi d’être fidèle !
Le Seigneur m’a appelé dans Sa Mission « Aimer & Servir » alors que j’allais à la Messe un matin de la semaine. Il pleuvait averse et j’étais bien content d’être dans ma voiture. J’arrive prés de l’église et cherche une place. On n’y voyait pas grand-chose tellement la pluie était forte. Là, une place à côté des containers à poubelles. Et le Seigneur m’attendait, Il était là pour me donner ma « sœur privilégiée ». Je vois une femme assise sous la pluie, comme sans défense face aux éléments. Acceptant d’être trempé près des poubelles, son domicile sans toit. Je suis toujours dans ma voiture, à l’arrêt, comme un peu camouflé par l’eau qui ruisselle sur mon pare-brise. Elle est derrière ma portière. Mon cœur bas un peu plus vite. Un frisson me traverse, j’ai froid pour elle. Je décide de sortir et en prenant l’occasion de lui donner une pièce, je lui dis simplement « bonjour » et elle me sourie sous cette pluie qui m’a déjà trempé. Oui Seigneur c’est elle ma « sœur choisie ». Comme elle est forte et pourtant si fragile. Je veux l’aimer et la servir, donne-moi d’être fidèle !
Isabelle, mère de famille
Voilà presque 9 mois que je me suis engagée à Aimer & Servir.
Lors de la soirée à laquelle j’ai participé, l’intuition de cette mission m’a touchée très directement. Dans une période particulièrement douloureuse, j’ai moi-même fait l’expérience de la présence d’un proche qui m’a soutenu et a été présent pour moi.
C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai pris mon départ.
J’étais en même temps assez inquiète. Je n’avais aucune idée de qui j’allais aimer et servir. Je me demandais si je trouverais le temps, si je tiendrais dans la durée.
Comme l’impression de faire un pas dans le vide…
Le Seigneur m’appelait vraiment à lui faire davantage confiance !
Au lendemain de cette soirée, j’ai commencé à prier pour la personne que le Seigneur me demanderait d’accompagner. Au bout de 5 semaines, j’ai compris qu’il s’agissait d’une jeune fille que je fréquentais déjà. Sonia, lycéenne, habitante d’un quartier défavorisé.
J’ai donc prié pour elle chaque jour et pris régulièrement de ses nouvelles. J’ai eu l’occasion de lui témoigner de ma Foi. Je lui ai rendu quelques services mais pas encore suffisamment.
Au cours de ces 9 mois, je me suis souvent dit : « je n’en fais pas assez, je n’y arrive pas… »
Et c’est ce que je trouve formidable dans cette mission : Elle m’a fait et continue de me faire progresser !
Avant, je pratiquais la compassion « à la carte », en fonction des occasions qui se présentaient et des gens que je rencontrais. Il s’agissait d’actions isolées, casées dans les rares vides de mon emploi du temps. Mais la plupart du temps, je n’en avais pas vraiment le souci. Je n’avais pas compris que la compassion ça coûte !
Depuis mon départ en mission, la compassion n’est plus un concept abstrait. Pour moi, Sonia est devenue le visage de ceux qui souffrent et que Jésus nous appelle à aimer et servir à sa suite.
J’ai encore bien du chemin à faire et je sais que c’est par l’engagement que j’ai pris face à Jésus (et que je compte bien renouveler !), que me viendront les ressources nécessaires.
J’ai été touchée par cette phrase de Mère Térésa : « Ce que nous faisons est à peine une goutte d’eau dans l’océan, mais si nous ne le faisions pas, il manquerait cette goutte d’eau ».
Seigneur, tu connais mes limites. Donne-moi de continuer à apporter ma gouttelette dans l’océan par l’amour et le service de celui qui souffre !
Voilà presque 9 mois que je me suis engagée à Aimer & Servir.
Lors de la soirée à laquelle j’ai participé, l’intuition de cette mission m’a touchée très directement. Dans une période particulièrement douloureuse, j’ai moi-même fait l’expérience de la présence d’un proche qui m’a soutenu et a été présent pour moi.
C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai pris mon départ.
J’étais en même temps assez inquiète. Je n’avais aucune idée de qui j’allais aimer et servir. Je me demandais si je trouverais le temps, si je tiendrais dans la durée.
Comme l’impression de faire un pas dans le vide…
Le Seigneur m’appelait vraiment à lui faire davantage confiance !
Au lendemain de cette soirée, j’ai commencé à prier pour la personne que le Seigneur me demanderait d’accompagner. Au bout de 5 semaines, j’ai compris qu’il s’agissait d’une jeune fille que je fréquentais déjà. Sonia, lycéenne, habitante d’un quartier défavorisé.
J’ai donc prié pour elle chaque jour et pris régulièrement de ses nouvelles. J’ai eu l’occasion de lui témoigner de ma Foi. Je lui ai rendu quelques services mais pas encore suffisamment.
Au cours de ces 9 mois, je me suis souvent dit : « je n’en fais pas assez, je n’y arrive pas… »
Et c’est ce que je trouve formidable dans cette mission : Elle m’a fait et continue de me faire progresser !
Avant, je pratiquais la compassion « à la carte », en fonction des occasions qui se présentaient et des gens que je rencontrais. Il s’agissait d’actions isolées, casées dans les rares vides de mon emploi du temps. Mais la plupart du temps, je n’en avais pas vraiment le souci. Je n’avais pas compris que la compassion ça coûte !
Depuis mon départ en mission, la compassion n’est plus un concept abstrait. Pour moi, Sonia est devenue le visage de ceux qui souffrent et que Jésus nous appelle à aimer et servir à sa suite.
J’ai encore bien du chemin à faire et je sais que c’est par l’engagement que j’ai pris face à Jésus (et que je compte bien renouveler !), que me viendront les ressources nécessaires.
J’ai été touchée par cette phrase de Mère Térésa : « Ce que nous faisons est à peine une goutte d’eau dans l’océan, mais si nous ne le faisions pas, il manquerait cette goutte d’eau ».
Seigneur, tu connais mes limites. Donne-moi de continuer à apporter ma gouttelette dans l’océan par l’amour et le service de celui qui souffre !
Sophie, mère de famille
C'est lors d'un week-end à la Sainte Baume que je me suis engagée ;
J'avais en tête deux amies qui vivaient chacune de lourdes difficultés dans leur vie actuellement. C'est notamment l'idée de tenir un cahier pour voir si mon aide était concrète et régulière qui m'a décidée...
Mais les voies de Dieu sont parfois inattendues.
Voilà qu'un jour, je vais à la Poste pour envoyer un colis. Devant moi, en pleine discussion avec la Postière, une toute petite vieille, Laosienne, parlant bien mal le français, qui cherchait désespérément quelques pièces dans ses poches ou son porte-monnaie. Mais la Postière, avec beaucoup de douceur, essayait de lui expliquer qu'elle n'avait pas la somme nécessaire pour envoyer son paquet au Vietnam.
J'ai fini par faire un signe à la postière lui faisant comprendre que je donnerai le complément. Je voulais être discrète mais la vieille dame a fini par s'en rendre compte : ce fut alors une pluie de remerciements et de bénédiction de sa part, me promettant des prières pour moi... (alors ça, je voulais bien !) et qu'elle était catholique (tant mieux !) et qu'elle voulait mon adresse pour pouvoir vraiment me remercier (pourquoi pas ?)...
Et me voilà sortie, toute retournée de cette rencontre inattendue, avec en poche, l'adresse de Marie. C'est devenu depuis ma "nouvelle copine". Marie m'a reçue chez elle et comme c'est une cuisinière "hors pair", elle m'a offert généreusement un gros paquet de nems faits par ses soins : joie d’un repas succulent pour toute la famille !
Marie vit seule, et souffre de solitude et des maux liés à la vieillesse : un œil qui ne voit plus et une difficulté à marcher. Elle me dit : "C'est la Sainte Vierge qui t'envoie" : et je veux bien la croire !...
C'est lors d'un week-end à la Sainte Baume que je me suis engagée ;
J'avais en tête deux amies qui vivaient chacune de lourdes difficultés dans leur vie actuellement. C'est notamment l'idée de tenir un cahier pour voir si mon aide était concrète et régulière qui m'a décidée...
Mais les voies de Dieu sont parfois inattendues.
Voilà qu'un jour, je vais à la Poste pour envoyer un colis. Devant moi, en pleine discussion avec la Postière, une toute petite vieille, Laosienne, parlant bien mal le français, qui cherchait désespérément quelques pièces dans ses poches ou son porte-monnaie. Mais la Postière, avec beaucoup de douceur, essayait de lui expliquer qu'elle n'avait pas la somme nécessaire pour envoyer son paquet au Vietnam.
J'ai fini par faire un signe à la postière lui faisant comprendre que je donnerai le complément. Je voulais être discrète mais la vieille dame a fini par s'en rendre compte : ce fut alors une pluie de remerciements et de bénédiction de sa part, me promettant des prières pour moi... (alors ça, je voulais bien !) et qu'elle était catholique (tant mieux !) et qu'elle voulait mon adresse pour pouvoir vraiment me remercier (pourquoi pas ?)...
Et me voilà sortie, toute retournée de cette rencontre inattendue, avec en poche, l'adresse de Marie. C'est devenu depuis ma "nouvelle copine". Marie m'a reçue chez elle et comme c'est une cuisinière "hors pair", elle m'a offert généreusement un gros paquet de nems faits par ses soins : joie d’un repas succulent pour toute la famille !
Marie vit seule, et souffre de solitude et des maux liés à la vieillesse : un œil qui ne voit plus et une difficulté à marcher. Elle me dit : "C'est la Sainte Vierge qui t'envoie" : et je veux bien la croire !...
Xavier, jeune marié
Cela fait trois mois que je visite Michel, un homme de 45 ans qui souffre de solitude. Il a perdu son travail, sa famille – sa femme et ses enfants l’ont quitté –, ses amis, et a fait une tentative de suicide. Michel est en dépression. Je frappe à sa porte une fois par semaine ou lui téléphone, prie pour lui tous les jours. Lorsque je vais chez lui, je prends le temps de l’écouter car il a un grand besoin de parler. C’est un homme très intelligent mais enfermé dans sa maladie.
Une fois, c’est lui qui est venu avec un cadeau, frapper à notre porte ! Quelle heureuse surprise. Une autre fois, nous avons été tous les deux au restaurant. Il m’a confié que j’étais son seul ami à Paris. C’est beau de voir qu’il commence à sortir de sa caverne, même si par moment, il va si mal, qu’il refuse de parler ou de me voir. J’apprends à l’aimer tel qu’il est. A mon tour, je peux dire qu’il est devenu un ami, même s’il m’arrive de me faire violence pour aller le voir ou bien prier régulièrement pour lui. Cet engagement à Aimer et Servir me force à vivre ce qu’on devrait vivre naturellement : la charité.
Cela fait trois mois que je visite Michel, un homme de 45 ans qui souffre de solitude. Il a perdu son travail, sa famille – sa femme et ses enfants l’ont quitté –, ses amis, et a fait une tentative de suicide. Michel est en dépression. Je frappe à sa porte une fois par semaine ou lui téléphone, prie pour lui tous les jours. Lorsque je vais chez lui, je prends le temps de l’écouter car il a un grand besoin de parler. C’est un homme très intelligent mais enfermé dans sa maladie.
Une fois, c’est lui qui est venu avec un cadeau, frapper à notre porte ! Quelle heureuse surprise. Une autre fois, nous avons été tous les deux au restaurant. Il m’a confié que j’étais son seul ami à Paris. C’est beau de voir qu’il commence à sortir de sa caverne, même si par moment, il va si mal, qu’il refuse de parler ou de me voir. J’apprends à l’aimer tel qu’il est. A mon tour, je peux dire qu’il est devenu un ami, même s’il m’arrive de me faire violence pour aller le voir ou bien prier régulièrement pour lui. Cet engagement à Aimer et Servir me force à vivre ce qu’on devrait vivre naturellement : la charité.
Laura, étudiante
Lors de la soirée Aimer et Servir à Lyon, j'y suis venue plus par curiosité, me demandant si je ne m'engagerai pas une fois que mon diplôme serait passé: je n'avais pas le temps maintenant!
Mais en écoutant, j'ai été touchée par le témoignage ! […] Et lorsque il a été dit que rendre visite une fois par mois à quelqu'un ce n'était pas un engagement très difficile, j'ai été convaincue !
Je me suis alors avancée pour m'engager, en me demandant encore ce que je faisais !... J'ai demandé au Seigneur de mettre quelqu'un sur ma route et de me donner les moyens de l'aimer et le servir... Je savais que prise dans mes derniers examens, j'aurais du mal à observer !!
Et cela n'a pas pris beaucoup de temps: deux jours après, je sonne chez ma voisine de pallier pour lui demander un plat. Avant que j'ai le temps de lui dire la raison pour laquelle j'étais venue, la voilà qui m'explique que le monde est dur... Elle me raconte des souvenirs de son travail... Renée a plus de 80 ans et est très seule. Je l'écoute parler pendant un bon moment, puis lui propose de faire quelque chose qu'elle ne peut faire dans son appartement, prétexte pour passer du temps avec elle...
Elle bondit sur l'occasion et me demande de repasser en milieu d'après-midi.
Me voilà partie pour un grand nettoyage de son balcon, entretien d'une plante tout en discutant à bâton rompus. Je constate à quel point Renée a besoin d'Espérance!!
Et voilà comment on répond rapidement à une demande au détour de la recherche d'un plat!! ;-)
Lors de la soirée Aimer et Servir à Lyon, j'y suis venue plus par curiosité, me demandant si je ne m'engagerai pas une fois que mon diplôme serait passé: je n'avais pas le temps maintenant!
Mais en écoutant, j'ai été touchée par le témoignage ! […] Et lorsque il a été dit que rendre visite une fois par mois à quelqu'un ce n'était pas un engagement très difficile, j'ai été convaincue !
Je me suis alors avancée pour m'engager, en me demandant encore ce que je faisais !... J'ai demandé au Seigneur de mettre quelqu'un sur ma route et de me donner les moyens de l'aimer et le servir... Je savais que prise dans mes derniers examens, j'aurais du mal à observer !!
Et cela n'a pas pris beaucoup de temps: deux jours après, je sonne chez ma voisine de pallier pour lui demander un plat. Avant que j'ai le temps de lui dire la raison pour laquelle j'étais venue, la voilà qui m'explique que le monde est dur... Elle me raconte des souvenirs de son travail... Renée a plus de 80 ans et est très seule. Je l'écoute parler pendant un bon moment, puis lui propose de faire quelque chose qu'elle ne peut faire dans son appartement, prétexte pour passer du temps avec elle...
Elle bondit sur l'occasion et me demande de repasser en milieu d'après-midi.
Me voilà partie pour un grand nettoyage de son balcon, entretien d'une plante tout en discutant à bâton rompus. Je constate à quel point Renée a besoin d'Espérance!!
Et voilà comment on répond rapidement à une demande au détour de la recherche d'un plat!! ;-)
Pauline, célibataire
Cette mission là est à la portée de tous et de chacun. Elle ne demande pas de grande vocation religieuse, mais seulement un peu de concentration sur un point précis de notre vocation de baptisé qui consiste à cultiver la compassion. Pour un être , une personne qui se sera présentée (par l'Esprit Saint) aux yeux de notre cœur avec un appel à lui faire du bien; non pas pour lui en imposer, comme le champion du service rendu, faire un adepte , un adhérent..., mais pour lui donner ou redonner le goût d'être aimée simplement là où elle est telle qu'elle est, puis qu'elle découvre un jour que c'est Jésus qui l'aime et qui la sert à travers mon attention. Et Egalement me convertir à son contact, et au fil de ce challenge, apprendre l'humilité d'être une servante aimante et discrète, mine de rien, entièrement donnée à Jésus dans le service puisque son amour et son intimité sera ma seule récompense.
Dieu par le Christ n'étant qu’Amour, je ne serai pas frustrée à donner sans retour apparent.
Sans l'approche des sacrements (adoration, messe..) c'est difficile d'"aimer et servir" une personne dans la durée, mais cela m'apprend à être fidèle, me rend heureuse, c'est une découverte.
Ma sœur est malade Alzheimer, elle habite loin de chez moi en Savoie, sa maladie est très lourde pour son mari, très douloureuse pour ses enfants. Quand cela est possible, je l'accompagne avec patience en recherchant ce qui pourrait lui faire du bien, la rendre heureuse ce qui demande délicatesse, attention, persévérance, bonne humeur, oubli de soit. Chaque fois que nous nous revoyons, il y a mystérieusement un bon sourire comme si elle savait que j'ai prié pour elle
Cette mission là est à la portée de tous et de chacun. Elle ne demande pas de grande vocation religieuse, mais seulement un peu de concentration sur un point précis de notre vocation de baptisé qui consiste à cultiver la compassion. Pour un être , une personne qui se sera présentée (par l'Esprit Saint) aux yeux de notre cœur avec un appel à lui faire du bien; non pas pour lui en imposer, comme le champion du service rendu, faire un adepte , un adhérent..., mais pour lui donner ou redonner le goût d'être aimée simplement là où elle est telle qu'elle est, puis qu'elle découvre un jour que c'est Jésus qui l'aime et qui la sert à travers mon attention. Et Egalement me convertir à son contact, et au fil de ce challenge, apprendre l'humilité d'être une servante aimante et discrète, mine de rien, entièrement donnée à Jésus dans le service puisque son amour et son intimité sera ma seule récompense.
Dieu par le Christ n'étant qu’Amour, je ne serai pas frustrée à donner sans retour apparent.
Sans l'approche des sacrements (adoration, messe..) c'est difficile d'"aimer et servir" une personne dans la durée, mais cela m'apprend à être fidèle, me rend heureuse, c'est une découverte.
Ma sœur est malade Alzheimer, elle habite loin de chez moi en Savoie, sa maladie est très lourde pour son mari, très douloureuse pour ses enfants. Quand cela est possible, je l'accompagne avec patience en recherchant ce qui pourrait lui faire du bien, la rendre heureuse ce qui demande délicatesse, attention, persévérance, bonne humeur, oubli de soit. Chaque fois que nous nous revoyons, il y a mystérieusement un bon sourire comme si elle savait que j'ai prié pour elle
Benoit, marié
C’est un vrai malaise qui m’envahit chaque fois que je me retrouve à une intersection de route en faveur d’un feu tricolore et que je suis obligé de stopper la voiture, selon le code de la route. Et qu’une personne vient à ce moment là taper au carreau de mon véhicule sollicitant une pièce d’argent. « Pour manger…, pour les enfants… (Enfant parfois à peine endormis dans les bras de sa mère)…, comme pour mieux témoigner d’une misère indicible ».
La même question chaque fois, car souvent les mêmes personnes aux mêmes endroits, me sollicitent. Faut-il alors donner un peu d’argent, cela suffira t-il et que sera demain.
Cet homme cette femme est aussi mon frère. Alors j’offre un sourire mais celui-ci entrouvre une brèche dans ce que je dois aussi donner comme argent puisque c’est l’objet de la sollicitation. Je confie au seigneur dans ma prière ces personnes auxquelles j’ai conscience il faut que je me décide à donner autre chose mais quoi et comment ?
Je me suis engagé le 14 janvier dernier. J'ai tout de suite compris vers qui je devais aller. Il y a un pauvre qui fait la manche que je croise régulièrement sur le chemin de mon travail. Je lui donne de temps en temps une pièce, mais ce soir là je me suis rendu compte que je n’avais jamais prié pour lui et que je ne lui avais jamais vraiment parlé. Maintenant je prie pour lui et je vais lui parler une fois par mois.
C’est un vrai malaise qui m’envahit chaque fois que je me retrouve à une intersection de route en faveur d’un feu tricolore et que je suis obligé de stopper la voiture, selon le code de la route. Et qu’une personne vient à ce moment là taper au carreau de mon véhicule sollicitant une pièce d’argent. « Pour manger…, pour les enfants… (Enfant parfois à peine endormis dans les bras de sa mère)…, comme pour mieux témoigner d’une misère indicible ».
La même question chaque fois, car souvent les mêmes personnes aux mêmes endroits, me sollicitent. Faut-il alors donner un peu d’argent, cela suffira t-il et que sera demain.
Cet homme cette femme est aussi mon frère. Alors j’offre un sourire mais celui-ci entrouvre une brèche dans ce que je dois aussi donner comme argent puisque c’est l’objet de la sollicitation. Je confie au seigneur dans ma prière ces personnes auxquelles j’ai conscience il faut que je me décide à donner autre chose mais quoi et comment ?
Je me suis engagé le 14 janvier dernier. J'ai tout de suite compris vers qui je devais aller. Il y a un pauvre qui fait la manche que je croise régulièrement sur le chemin de mon travail. Je lui donne de temps en temps une pièce, mais ce soir là je me suis rendu compte que je n’avais jamais prié pour lui et que je ne lui avais jamais vraiment parlé. Maintenant je prie pour lui et je vais lui parler une fois par mois.